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MiFIDVision présente ses premiers constats et dresse une liste de propositions

Mar. 27|11|2018 de 17h30 à 20h00 Twitter Linkdin Facebook    

A l'occasion d'une conférence qui a réuni plus de 140 personnes au Palais Brongniart, les membres de MiFIDVision ont présenté et débattu autour des premières leçons tirées de la mise en œuvre de MiFID 2 et émis des propositions d'améliorations.

Après une introduction par Arnaud de Bresson, Délégué général de Paris EUROPLACE, Anne Bellavoine, Vice-Présidente de la SFAF, association à l'initiative du projet, a présenté les résultats de différentes études menées par les partenaires et disponibles sur la plateforme MiFIDVision. Ceux-ci se sont ensuite rassemblés pour une table ronde (par ordre d'intervention)

  • Philippe Setbon, Vice-Président de l'AFG
  • Stéphane Giordano, Président de l'AMAFI
  • Eric Forest, Head of Listing France d'EURONEXT
  • François Digard, Administrateur de la SFAF
  • Emilie Megel, Administrateur du CLIFF
  • Natasha Cazenave, Secrétaire Générale Direction de la Régulation et des Affaires Internationales de l'AMF, qui soutient le projet.

Ils ont exposé les premiers constats suite à l'entrée en vigueur de MFID2 et dressé une liste de propositions.

L’analyse et la recherche financières ont un rôle essentiel dans le dynamisme du financement des entreprises par les marchés. C’est pourquoi le déploiement de MiFID est l’objet d’un suivi attentif.

Information statistique insuffisante

Il n’existe pas aujourd’hui d’informations statistiques suffisantes pour évaluer le secteur de l’analyse et de la recherche en termes d’effectifs et de chiffre d’affaires pas plus qu’il n’existe d’élément permettant d’appréhender la production et la localisation de cette production.

Le « sell side » action compterait 232 analystes répartis dans 25 maisons, dont 11 sont dites indépendantes, le « buy side » n’est pas recensé, tout comme la recherche ayant trait au marché de la dette.

Les travaux vont se poursuivre pour poser les bases d’indicateurs d’activité qui permettent de mesurer l’évolution prise par l’analyse et la recherche compte tenu de son importance dans l’attractivité de la Place de Paris.

Dégradation de la couverture de la majorité des valeurs cotées à Paris

L’insuffisance de couverture des valeurs moyennes et petites était déjà une faiblesse structurelle de la Place de Paris. Cette situation tend à se dégrader : 3 analystes en moyenne suivent les valeurs dont la capitalisation est comprise entre 150 millions et 1 milliard d’euros contre 5 trois ans auparavant. Près de 40% des sociétés cotées moyennes et petites ne sont suivies par aucun ou un seul analyste.

Le budget alloué à l’acquisition de la recherche par les sociétés de gestion est en légère baisse par rapport à l’année dernière.

L’insuffisance de la production d’analyse financière par le marché a pour conséquence une prise en charge croissante par les émetteurs. Près de 40% des sociétés cotées de moins de 1 Md€ de capitalisation boursière déclarent avoir recours à la recherche sponsorisée. Outre les limites inhérentes au nombre d’analyses par valeur, ce transfert pose la question de l’indépendance de l’analyse dans la relation avec les investisseurs et du coût supplémentaire de la cotation pour les valeurs concernées.

Propositions

Les propositions d’évolution sont construites sur la base des premiers constats :

  • Faire du baromètre un référentiel de place des secteurs de l’analyse, de la recherche et du corporate access ;
  • Assurer une analyse coûts-bénéfices de la réforme ;
  • Revoir la durée de la période d’essai d’un fournisseur de recherche avec un client, permettre la segmentation de l’offre commerciale par secteur chez un client, élargir les possibilités de démarchage commerciale du producteur de recherche vers l’utilisateur ;
  • Identifier la recherche sponsorisée et qu’elle ne soit plus refusée par une société de gestion faute d'être en relation avec son producteur de recherche ;
  • Simplifier la facturation de l’analyse et de la recherche des sociétés de gestion aux fonds ;
  • Préserver une recherche indépendante et diversifiée, en incitant les investisseurs à y recourir ;
  • Introduire la proportionnalité pour les gestions de petite taille ;
  • Attendre le premier bilan européen de l'application de MIFID2 à l’analyse financière avant de l’étendre la gestion collective et avoir une approche souple quant aux conditions de mise en application du régime sur les produits fixed income, devises ou marchandises (FICC).

Télécharger le communiqué de presse.

Voir l'article dans Les Echos du 29/11/2018 "MiFID II : les propositions de la place de Paris pour dynamiser l'analyse financière" par Laurence Boisseau.

 

Le Cliff a pour sa part émis les souhaits des émetteurs qu'il représente : 

  • Assurer une couverture de qualité par l'analyse financière, comprenant de l'analyse fondamentale, et ce en particulier pour les small & midcaps ;
  • Préserver un bon accès aux investisseurs grâce à un dispositif d’intermédiation efficace.

 

A propos de MiFIDVision

Créée en février 2018, MiFIDVision, est la plateforme d’information, de suivi et de discussion de la Place financière de Paris sur le déploiement de la réglementation MiFID et ses conséquences en matière d’analyse financière. Elle fédère, à l’initiative de la SFAF, l’AFG, l’Af2i, l’AMAFI, le Cliff, Euronext, le Medef et Paris Europlace, avec la participation de l’AMF et de la Direction Générale du Trésor.

MiFIDVision assure trois missions :

  • L’analyse des marchés de la recherche et du corporate access pour établir un baromètre de ces métiers ;
  • Le recensement des impacts directs et indirects sur ces métiers, à court et moyen terme, des changements introduits par la réforme ;
  • Le dialogue entre les acteurs de place pour proposer des évolutions pragmatiques et réglementaires de nature à renforcer le financement des entreprises par le marché financier.