CADRE ET PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE - ÉDITION 2019

66 Cependant, si les dirigeants concluent que cet écart provient d’une explication insuffisante de la stratégie de l’entreprise, de ses déterminants économiques propres ou de son degré de sensibilité aux variables exogènes, une communication spécifique devrait intervenir pour rétablir un niveau satisfaisant d’information concernant ce ou ces éléments. Cette communication peut être suivie d’une réunion d’analystes. Au-delà de l’explication ponctuelle attendue, le contenu de cette communication devrait également privilégier les éléments qualitatifs et d’ordre stratégique ainsi que les mesures qui vont être prises, afin que le marché puisse apprécier sa capacité à maîtriser les événements. 3 z ÉVÉNEMENTS LIÉS À L’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE Les informations relatives à l’activité commerciale, la production, la recherche et développement et, dans une certaine mesure, la vie sociale de l’entreprise, constituent avec les annonces à caractère plus stratégique (acquisitions ou cessions), le newsflow de l’émetteur, destiné à illustrer la mise en œuvre de sa stratégie et participant de son image. L’émetteur doit toujours veiller à ce que les événements qu’il décide de communiquer revêtent un caractère significatif, afin d’éviter de saturer les acteurs des marchés en leur délivrant trop d’informations non hiérarchisées. Ainsi, des informations à caractère commercial, technique, d’intérêt local, ou spécifique (liées à un secteur ou une technologie), n’atteignant pas un certain seuil de matérialité (voir infra ), peuvent ne pas faire l’objet d’une diffusion effective et intégrale (car elles ne constituent pas une information réglementée), mais seulement être mises à disposition sur le site Internet de l’émetteur. Lorsque survient un événement lié à l’activité de l’entreprise, l’émetteur apprécie donc si une communication au marché est requise eu égard au caractère significatif ou non de cet événement et de l’impact éventuel qu’il pourrait avoir sur le cours de bourse de l’émetteur. L’émetteur pourra se baser notamment sur les critères suivants : n conséquences attendues sur les performances financières (chiffre d’affaires, marge, coûts induits) ; n effets sur la structure financière (endettement net, capitaux propres) ; n impacts estimés en termes de positionnement concurrentiel (gain ou perte de parts de marché, avancées technologiques conférant un atout compétitif, etc.), de la stratégie (conquête d’une nouvelle zone géographique, diversification des activités, etc.) ; n répercussions sociales estimées (recrutement, réorganisation fonctionnelle, etc.), et, en particulier, sur la zone concernée (pays, commune, département, région, etc.) ; n secteur d’activité de l’émetteur (par exemple : importance particulière des brevets pour les émetteurs intervenant dans les secteurs de la pharmacie ou des cosmétiques, importance des grands contrats en matière pétrolière, etc.).

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